Opéramania
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Guy Marchand et Michel Veilleux. |
Une voix peut être lyrique ou dramatique, colorature ou agilité... Il y a des différences entre registre et tessiture, couleur et timbre, bravura et passagi. Pas si simple que ça, la diva!
À la suite de la série qu'il a animée avec beaucoup de succès sur Maria Callas l'an dernier, le musicologue Michel Veilleux a décidé de s'attaquer cette fois à plusieurs des grandes voix du siècle, de Cecilia Bartoli à John Vickers en passant par Jessy Norman, Barbra Hendricks, Kiri Te Kanawa, Luciano Pavarotti, Dietrich Fischer-Dieskau, etc. Le but: faire apprécier la voix par des écoutes comparées et de nombreux extraits audio et vidéo.
Cette nouvelle série de conférences s'inscrira en octobre et novembre prochains dans le cadre d'Opéramania, une activité fort courue de la Faculté de musique qui s'adresse aux amateurs (sinon aux inconditionnels) d'opéra. Pour un prix minime, les participants ont ainsi accès, grâce à des enregistrements sur vidéodisque diffusés sur écran géant, à certaines des plus grandes productions des dernières décennies.
Dès le 12 septembre, les spectateurs assisteront au Faust de Gounod, produit par l'Opéra de Paris en 1975. La semaine suivante, ils pourront voir Mefistofele, de Boito, tel qu'il a été produit par le San Francisco Opera en 1992. Stravinski a également fait son Faust, qui s'intitule The Rake Progress. Il sera présenté le 26 septembre. Suivront Madame Butterfly, de Puccini, Il Trovatore, de Verdi, La Cenerentola, de Rossini, et Le Nozze di Figaro, de Mozart.
"Le mythe de Faust, de Goethe, est une des oeuvres fondatrices de la littérature allemande. On peut dire que Goethe y a pensé toute sa vie, car il l'a entamée vers l'âge de 20 ans et l'a terminée six semaines avant sa mort. Faust va influencer l'Europe et préfigurer le romantisme", explique le musicologue Guy Marchand.
Depuis plusieurs années, ce dernier anime le Prélude à l'opéra, dans le cadre des Belles Soirées de la Faculté de l'éducation permanente. Au gré du programme de l'Opéra de Montréal, le musicologue présente une introduction historique de l'oeuvre suivie d'une écoute commentée de quelques extraits de façon à permettre aux auditeurs de mieux apprécier leur soirée à la salle Wilfrid-Pelletier. C'est d'ailleurs dans le cadre de ces conférences que cet étudiant au doctorat a eu l'idée d'organiser des projections d'opéras sur vidéodisque, une activité qui a attiré quelque 160 personnes par semaine l'an dernier. L'année passée, un autre fou d'opéra, Michel Veilleux, aussi étudiant au doctorat en musicologie, se joignait à lui pour organiser ces soirées.
"Disons que ce sont les oreilles qui travaillent aux Belles Soirées, tandis qu'Opéramania en met plein les yeux", résume Guy Marchand.
M.-R.S.
Opéramania, le vendredi à 19 h 30, jusqu'au
20 février, Faculté de musique, 200, av. Vincent-d'Indy,
salle B-421; prix d'entrée: 5 $ (abonnement: 72 $). La
voix dans tous ses états, le vendredi à 19 h 30,
du 10 octobre au 28 novembre (relâche les 31 octobre et
7 novembre), même endroit, 10 $ par soirée ou 50
$ pour les six. Information: 343-6427.