Le baccalauréat en sociologie comptera, dès l'automne
prochain, une nouvelle orientation: «étude de la
population». Tout en gardant sa nature sociologique, le
programme d'études ainsi modifié mettra un accent
sur les phénomènes démographiques, fécondité,
mortalité, structure générationnelle, etc.,
et donnera accès aux études des cycles supérieurs
dans les deux disciplines.
Selon les responsables, la nouvelle orientation est «un
exemple de formation multidisciplinaire bien ancrée dans
le cadre scientifique de ses disciplines d'origine et dans le
contexte institutionnel d'une collaboration structurée
entre deux départements. Les études de la population
deviendraient une spécialité originale, propre au
Département de sociologie de l'Université de Montréal.»
Le baccalauréat spécialisé en sociologie,
option «étude de la population», n'aura aucun
équivalent dans les universités québécoises,
a ajouté la vice-doyenne aux études de la Faculté
des arts et des sciences, Maryse Rinfret-Raynor, au cours de la
plus récente séance de la Commission des études,
le 13 mai.
Autre modification majeure adoptée par la Commission: l'orientation
«pharmacie d'hôpital» de la maîtrise en
pharmacie devient l'orientation «pratique pharmaceutique».
Le nouveau programme prévoit en outre l'introduction des
options «pratique en établissement de santé»
et «pratique communautaire».
Destiné aux étudiants qui ont terminé un
baccalauréat en pharmacie, ce nouveau programme reflète
les changements survenus dans la configuration du système
de santé québécois. «Ainsi, peut-on
lire dans le document de présentation, en dispensant des
soins pharmaceutiques aux clientèles hospitalières
et ambulatoires, les futurs diplômés seront sensibilisés
au rôle déterminant du pharmacien pour la continuité
des soins.»
Bioéthique et neuroradiologie
En l'absence d'un programme de doctorat en bioéthique,
deux programmes d'études (le Ph.D. en sciences biomédicales
et le Ph.D. en sciences humaines appliquées) offriront
à leurs étudiants une option «bioéthique»
qui leur permettra, espère-t-on, de «faire carrière
à titre de consultants, professeurs, chercheurs en bioéthique,
et de stimuler la production de recherches originales».
Cette option répond à «un besoin urgent à
l'échelle de l'Université», signale le Conseil
de la Faculté des études supérieures.
Il s'agit d'un même programme, mais qui figurera dans l'annuaire
sous les deux dénominations. Elles incluent toutes deux
la rédaction d'une thèse qui comptera pour la plus
grande partie de l'évaluation.
Autre création à la Faculté de médecine:
l'option «neuroradiologie» dans le cadre du diplôme
d'études spécialisées en radiologie diagnostique.
Il s'agit en fait d'un programme de résidence en neuroradiologie
visant à former un consultant spécialisé
qui travaillera auprès des médecins.
Parmi les autres projets qui ont été adoptés,
mentionnons l'option «mécanique numérique»
qui sera offerte à l'École Polytechnique ainsi que
l'option «ingénierie financière» que
l'École des Hautes Études Commerciales ajoutera
à son programme de maîtrise en sciences de la gestion.
Cinq sujets de réflexion
En début de séance, la présidente Irène
Cinq-Mars avait invité les membres à étudier
un document préparé en collaboration avec la Faculté
des études supérieures et intitulé «Paramètres
de réflexion académiques proposés à
la Commission des études dans le cadre des travaux associés
à la phase 3 de la transformation de l'Université
de Montréal».
Le document a pour objectif d'alimenter les travaux du Comité
de la planification dans le contexte de la phase 3 de la transformation
de l'Université. Compte tenu que les facultés, au
terme de ces travaux, seront sans doute appelées à
revoir leurs programmes d'études,
Mme Cinq-Mars croit que la Commission des études doit dégager
une vision cohérente sur la finalité des programmes
d'études et ce, pour l'ensemble des cycles.
Le document porte sur cinq éléments: la formation
initiale de premier cycle, les études supérieures,
la formation continue professionnelle aux cycles supérieurs,
les études à temps partiel et la formation continue
créditée au premier cycle ainsi que l'enseignement
des langues.
Mme Cinq-Mars a invité les doyens à en discuter
dès maintenant avec leur conseil de faculté de façon
à pouvoir poursuivre la réflexion à l'automne.