Environnement

Y a-t-il un niveau de risque acceptable?

Le deuxième colloque sur l'environnement tentera d'éclairer la question.

On n'a probablement jamais autant parlé de l'environnement qu'en cette fin de millénaire et cette préoccupation semble être là pour rester. «Les risques associés aux problèmes environnementaux font maintenant partie des préoccupations courantes de notre société», peut-on lire dans le texte de présentation du colloque «Vivre avec les risques».

Ce colloque sur l'environnement, qui aura lieu les 5 et 6 juin prochain, est le deuxième à être organisé par le Réseau de recherche et de formation en environnement, regroupant 150 chercheurs de l'U de M, de l'École Polytechnique et des HEC.

«Le premier colloque voulait d'abord permettre aux chercheurs d'ici de se connaître et d'échanger information et points de vue», explique le président du comité organisateur, Claude Viau, également directeur du Département de médecine du travail et d'hygiène du milieu. «Celui de cette année veut faire le lien avec le milieu extérieur, permettre le maillage de nos compétences avec celles de partenaires industriels potentiels. Nous voulons leur montrer que le milieu universitaire, avec son bassin d'experts dans tous les domaines de l'écologie, peut contribuer à mieux cerner, résoudre et gérer les situations de risques environnementaux. En ce sens, ce milieu n'est pas compétiteur mais complémentaire à celui de l'entreprise.»

Risque zéro?

Comme le titre l'indique, la problématique abordée par le colloque de cette année est centrée sur la notion de risque. «Il faut relativiser cette notion, reprend Claude Viau. Faut-il rechercher un risque zéro ou apprendre à vivre avec un taux de risque tolérable? Le risque environnemental est-il aussi inévitable que le risque que l'on prend en traversant la rue? Quel doit être le niveau d'acceptation?»

Le colloque est divisé en cinq grands thèmes, soit la santé humaine (animateur: Joseph Zayed), la qualité des écosystèmes (Bernadette Pinel-Alloul), la technologie de contrôle (Daniel Normandin), la législation (Thérèse Leroux) et la gestion d'entreprises (Michel Provost). Il s'adresse à la fois aux chercheurs, professeurs et étudiants des disciplines liées à ces domaines ainsi qu'aux dirigeants et professionnels d'entreprises et responsables d'organismes gouvernementaux concernés par l'analyse et le contrôle technologique des situations à risque.

Près de 80 chercheurs ou représentants d'entreprises prendront la parole aux nombreuses conférences et tables rondes ou par le biais de communications affichées. Parmi les événements à souligner, mentionnons la conférence d'ouverture portant sur la perspective internationale des risques, présentée par Guy Éthier, directeur exécutif du Conseil international sur les métaux et l'environnement; un dîner-conférence sur le thème «Comment limiter les risques?», avec Édouard Villeneuve, vice-président aux affaires environnementales chez Noranda; et une table ronde pluridisciplinaire sur un sujet bien d'actualité, l'industrie porcine.

L'événement se déroulera dans les locaux de l'École de Hautes Études Commerciales.

Daniel Baril