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Radiothon sur tous les fronts

La plus grande radio universitaire francophone espère amasser 12 000 $.

Assister à un concert de jazz de l'ensemble de Bernard Primeau ou de l'Atelier de musique baroque pour 5 $, ou encore voir quatre films récents pour le même montant, ce n'est pas exactement ce que l'on appelle une «B.A.». Pourtant oui, le Radiothon 97 de CISM, c'est à la fois un événement culturel pas cher-pas cher et une façon pour «la plus grande radio universitaire francophone du monde» de financer ses projets.

«Même si toute l'équipe de CISM, sauf deux permanents (le directeur général et le directeur des programmes), est bénévole, la station doit posséder des fonds pour assurer sa survie à long terme et mener à bien quelques projets», explique le responsable des communications, Marc Duchesne.

Pour cette cause, donc, des dizaines d'artistes, comédiens et musiciens ont accepté de donner gratuitement quelques heures de leur temps. À ce nombre s'ajoutera évidemment l'équipe des animateurs, réalisateurs et techniciens bénévoles qui diffusent 24 heures par jour des émissions sur les ondes de CISM. Pour l'occasion, l'équipe sera plus visible que d'habitude puisqu'elle se déplacera à deux reprises à l'extérieur de ses studios: le 11 mars à la station de métro Université-de-Montréal et le 13 mars à la station Berri-UQAM.

La radio étudiante fera même irruption dans les médias puisqu'on la verra le 10 mars à Piment fort à 18 h 30 et à Chabada à 22 h 30, à TVA.

La nuit de cinéma, le samedi 15 mars à minuit, présentera des films qui ont connu un certain succès dans les salles montréalaises au cours des derniers mois: Cosmos, un collectif de jeunes réalisateurs, trace un portrait de Montréal postmoderne; Trainspotting, de l'Écossais Danny Boyle, est un film-culte sur la génération X; Chacun cherche son chat, du Français Cédrick Klapisch, parle de la vie de quartier dans une banlieue parisienne; enfin, Karmina n'est rien de moins qu'un film d'horreur mettant en vedette des vampires bien de chez nous.

Le prix d'entrée de 5 $ comprend même le petit déjeuner du dimanche matin, qui sera commandité par une chaîne de restaurants. Vous avez dit cinq dollars pour tout ça? «Les distributeurs, Malofilm, Alliance Viva-film et SCFP, nous ont offert les films gratuitement», répond M. Duchesne.

À surveiller également les spectacles de l'Atelier de musique baroque le 12 mars à 20 h à la salle Claude-Champagne et des groupes Santeria, Les lesbiennes d'acid et Les marmottes aplaties le 16 mars à 20 h 30 aux Foufs. On ne pourra pas dire qu'il n'y en a pas pour tous les goûts.

Le programme offre plusieurs originalités durant la semaine du Radiothon, du 10 au 16 mars. Mentionnons une rencontre «horticulture et environnement» entre Louise Harel, ministre de la Solidarité et de l'Emploi, et le comédien Jacques Godin (le 12 mars à 10 h); de son côté, l'essayiste Jean Larose animera une émission, Mots et musique, le 13 mars à 14 h; le lendemain à la même heure, l'émission Le coup classique réunira en table ronde Bach, Beethoven, Stravinski, Sjor et Ravel. Rien de trop beau! À 20 h, les critiques de théâtre Hervé Guay (Le Devoir) et Marie Labrecque (Voir) rencontreront Paul Lefebvre.

Pour en savoir plus, consultez le site www.cismfm.qc.ca

Mathieu-Robert Sauvé


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