Après six ans
de démarches administratives, de paperasses à remplir,
de représentations à faire auprès de différentes
instances, de corrections de formulaires et d'attente, la Faculté
de médecine vétérinaire a finalement réalisé
son projet de se doter d'un programme de Ph.D. en sciences vétérinaires.
Géré de concert avec la Faculté des études
supérieures, ce nouveau programme de doctorat est officiellement
en vigueur depuis le 1er janvier et compte quatre options: microbiologie,
pathologie, épidémiologie et reproduction. Une ou
deux autres concentrations, on pense à physiologie et à
biomédecine, pourraient venir s'y greffer avant longtemps.
«Depuis une quinzaine d'années, nous avions des étudiants
au doctorat. Ils faisaient leurs recherches dans nos laboratoires
mais étaient inscrits à la Faculté de médecine.
Nous n'avons donc qu'officialiser ce qui existait déjà.
Mais c'est un gain appréciable, car ce nouveau programme
va redonner une très grande visibilité à
notre faculté», explique avec enthousiasme Réal
Lallier, vice-doyen à la recherche.
Auparavant, expose-t-il, la Faculté devait expliquer à
la pièce sa situation. Maintenant, elle pourra afficher
fièrement ses couleurs et, par exemple, annoncer qu'elle
offre un programme de troisième cycle dans toutes ses campagnes
publicitaires.
«Cela va nous amener une nouvelle clientèle. Nous
allons sûrement intéresser et attirer des étudiants
étrangers», ajoute le vice-doyen.
Actuellement, une trentaine d'étudiants de troisième
cycle effectuent leurs travaux à la Faculté de médecine
vétérinaire de Saint-Hyacinthe, par le biais des
programmes de doctorat d'autres disciplines, alors que trois étudiants
sont inscrits au nouveau Ph.D. M. Lallier croit qu'entre sept
et neuf nouvelles inscriptions devraient être enregistrées
annuellement, pour un total d'environ 35 étudiants lorsque
le programme aura atteint son rythme de croisière.
À noter que 70 % des étudiants qui poursuivent des
études de troisième cycle en médecine vétérinaire
ne sont pas vétérinaires. Ils viennent de disciplines
scientifiques telles biologie, microbiologie, physiologie et biochimie
et mènent des recherches ayant un lien direct avec la santé
animale.
Deux à quatre ans
Le programme est fortement axé sur la recherche, rappelle
Réal Lallier; les étudiants passent donc une bonne
partie de leur temps en laboratoire. Ils participent aussi à
des séminaires, des ateliers et doivent écrire une
thèse. Le tout se boucle en deux à quatre ans.
À la fin de la première année, les personnes
inscrites doivent cependant passer un examen de synthèse.
Il s'agit d'une évaluation, orale ou écrite, de
leurs connaissances reliées à la discipline où
ils sont inscrits. On procède également à
une évaluation orale de leur programme de recherche, de
l'avancement de leurs travaux, des difficultés qu'ils rencontrent
et de ce qu'ils comptent faire pour les résoudre.
Comme plusieurs professeurs de la Faculté encadraient déjà
des étudiants de troisième cycle, le lancement du
nouveau programme n'a pas nécessité de nouvelles
structures ou des ressources particulières.
André Duchesne