La troupe Matuvu, fondée en 1995 par des étudiants
de l'École d'orthophonie et d'audiologie, présente
la deuxième production de sa jeune existence, soit Jocelyne
Trudelle trouvée morte dans ses larmes, de Marie Laberge.
Cette pièce nous plonge dans un milieu où la dureté
est le lot quotidien des personnages.
La mort semble révéler un univers accueillant et
attirant, mais également inconnu, mystérieux et
troublant. Jocelyne Trudelle sera entraînée dans
une longue valse avec des personnes qui l'ont connue. Ces dernières
se débattent cependant plus avec leurs propres problèmes
et angoisses qu'elles ne cherchent à montrer à Jocelyne
la valeur de la vie. La mort, cette inévitable mais essentielle
séductrice, est entrée dans la vie de Jocelyne Trudelle,
faisant basculer son univers dans un torrent de larmes.
Ce drame très contemporain pousse à l'extrême
la notion d'égocentrisme. Le metteur en scène Jean-Philippe
Rossi n'a pas cherché à introduire une morale dans
le traitement du texte, mais simplement à stimuler une
réflexion sur l'importance de rapports sains entre les
individus.
Sur scène, sept comédiens, une pianiste et son envoûtante
musique. Père désintéressé, mère
absente, amis et amants centrés sur eux-mêmes nagent
tous dans le monde de malheur et de misère auquel appartient
Jocelyne Trudelle.
Les représentations auront lieu les 20 et 21 février
à 20 h et le 22 février à 15 h et 20 h, au
Centre d'essai, Pavillon J.A.-DeSève, 2332, boul. Édouard-Montpetit,
6e étage (station de métro Édouard-Montpetit);
admission générale: 8 $.
Information et réservations: Jean-Philippe Rossi, 769-4420.