Dans la
poursuite de ce qu'elle annonçait aux états généraux
sur l'éducation en septembre dernier, la CREPUQ procède
présentement à la formation de sa commission multipartite
sur la complémentarité des programmes. Ce groupe
de travail se veut un outil de concertation interuniversitaire
visant la rationalisation du réseau et la complémentarité
des établissements.
La composition et le mandat précis de la Commission seront
connus dans quelques jours, mais la CREPUQ avait déjà
procédé, peu de temps avant le congé des
Fêtes, à la nomination de Claire McNicoll, vice-rectrice
aux affaires publiques de l'U de M, comme secrétaire générale
et confiait la direction de la Commission à Léonce
Beaupré, ex-sous-ministre de l'Enseignement supérieur.
Le mandat comportera un lien ministériel puisque la ministre
de l'Éducation, Pauline Marois, s'en remet à ce
groupe de travail pour répondre à la demande des
états généraux, qui recommandaient la création
d'une commission multipartite afin d'examiner la mission, l'organisation
et le développement du réseau universitaire.
La ministre a déjà présenté au président
de la CREPUQ, Pierre Read, ses attentes quant à la «reconfiguration
de l'offre des programmes», qui devra viser à «mieux
servir nos impératifs communs de qualité, d'efficacité,
d'accessibilité et d'équité régionale».
Financement des universités
Mme Marois a par ailleurs annoncé la création de
deux autres groupes de travail qui se pencheront respectivement
sur le financement des universités et sur le remboursement
de la dette étudiante. Le groupe sur le financement des
universités répond à une demande maintes
fois formulée par le milieu universitaire de revoir le
mode de financement actuel.
Ce groupe a pour mandat de formuler des recommandations visant
à favoriser la diminution des coûts, la diminution
du temps de diplomation, l'augmentation de la diplomation, la
valorisation de l'enseignement et de l'encadrement des étudiants
ainsi que le renforcement de la recherche en conformité
avec la mission propre à chaque université. Le groupe
doit remettre son rapport le 30 mars prochain.
L'ex-sous-ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Science, Marcel Gilbert, présidera ce groupe de travail,
qui comporte également deux membres provenant de l'U de
M, soit Robert Lacroix, professeur au Département de sciences
économiques, et Nicolas Girard, étudiant en sciences
politiques. Les autres membres sont Robert Beaudouin (UQTR), Stephen
Bornstein (McGill), Christine Piette (Laval), Clément Lemelin
(UQAM) et Nacer Mazani (consultant).
Dette étudiante
L'autre groupe de travail, répondant à une demande
pressante des associations étudiantes, a pour mandat d'examiner
les modalités du remboursement de la dette étudiante
et de définir les balises d'une loi-cadre sur l'aide financière
aux étudiants. Il devra remettre son rapport le 30 avril
prochain.
Ce groupe est présidé par Claude Montmarquette,
professeur au Département de sciences économiques.
On y retrouve un nombre égal d'étudiants et de représentants
d'établissements financiers. Les premiers sont Guy Grenier
(Sherbrooke), Patrick Robitaille (Laval) et Pascal Nadeau (cégep
Saint-Jean-sur-Richelieu); les seconds sont Jean-Marie Denis (Mouvement
Desjardins), Martine Leclair (Banque Royale du Canada) et Nicole
Rondou (Banque Nationale du Canada). Le groupe comprend également
deux représentants des maisons d'enseignement, Roger Côté
(Concordia) et Richard Ouellette (cégep Saint-Jean-sur-Richelieu)
ainsi que deux représentants du MEQ, Michel Bisson et Jean-Pierre
Filion.