Création du prix Stephen-Hanessian
Le professeur souhaite voir son geste imité.
Le professeur Stephen
Hanessian, qui recevait en décembre dernier le prix du
Québec Marie-Victorin, vient de créer à son
tour un prix de mérite et de distinction pour les étudiants
en chimie organique.
Il n'y a toutefois pas de lien entre les deux événements,
a-t-il tenu à préciser, puisque sa décision
d'instaurer ce prix a été arrêtée bien
avant d'apprendre qu'il figurait parmi les lauréats des
prix du Québec.
Le prix Stephen-Hanessian, dont la première remise aura
lieu à l'automne prochain, est créé dans
le cadre du programme des fonds personnalisés du Fonds
de développement. Grâce à un don de 25 000
$ du professeur, un fonds capitalisé du même montant
permettra d'offrir un prix annuel de 1500 $ à un étudiant
de troisième année du Département de chimie
qui s'est inscrit à la maîtrise ou au doctorat. Cet
étudiant devra également effectuer un stage de recherche
au Département au cours de l'été et avoir
obtenu une moyenne d'au moins 80 % en chimie organique.
Pour le professeur, ce geste revêt quatre significations.
«C'est d'abord un geste d'encouragement pour les finissants
afin qu'ils sachent que nous les avons à coeur et que nous
sommes préoccupés par leur succès, a-t-il
déclaré. C'est aussi un geste de reconnaissance
à l'endroit de l'Université. Il est tout à
fait normal que des gens associés à cet établissement
rendent une partie de ce qu'il a mis à leur disposition.»
C'est également pour le professeur une façon de
participer à la campagne de financement à l'occasion
du 75e anniversaire du Département de chimie. Finalement,
il espère que son geste aura «un effet catalyseur»
incitant d'autres professeurs à s'engager, par des gestes
semblables, dans le soutien financier des étudiants.
Un retard à combler
Au Fonds de développement, on espère ardemment que
ce geste sera imité puisque l'Université de Montréal
accuse un retard dans le financement privé par rapport
aux universités canadiennes comparables. «Il existe
actuellement près de 115 fonds personnalisés alors
que l'on devrait en compter autour de 500», affirme Bernard
Goyette, directeur des dons majeurs et des dons planifiés
au Fonds de développement.
Selon le voeu des donateurs, ces fonds personnalisés servent
de réservoir pour des bourses, le financement de la recherche
ou l'acquisition de matériel. Ils sont surtout une initiative
des diplômés, suivis des professeurs, des amis de
l'Université (autres que diplômés ou professeurs),
des fondations familiales et des corporations.
«Depuis 1990 et la campagne Réussir ensemble, ce
type de dons va en s'accroissant, observe Bernard Goyette, qui
se dit optimiste pour l'avenir. Notre intervention est plus structurée
et donne de meilleurs résultats; cet automne seulement,
15 nouveaux fonds ont été créés.»
Daniel Baril