Après avoir enregistré
une très légère diminution (-1,5 %) de rendement
en 1994, le Régime de retraite de l'Université de
Montréal a connu une de ses meilleures années en
1995 avec un rendement réel de 13,5 %, ce qui porte l'actif
en caisse à plus de un milliard de dollars.
Évidemment, le président du Comité de retraite,
Jacques Lucier, était heureux de faire part de l'excellent
état de santé du régime aux quelque 150 personnes
présentes à la sixième assemblée annuelle
des membres, tenue le mercredi 27 novembre au Pavillon principal.
Au cours de 1995, l'actif net a connu une hausse de 130 millions
de dollars, ce qui portait l'actif net disponible à un
milliard quatre millions (1 004 271 000 $ pour être précis)
au 31 décembre 1995. En 1994, l'actif avait subi une diminution
de 20 millions.
Une forte augmentation des revenus de placements et un revirement
à 180 degrés des valeurs marchandes des placements
en cours expliquent en très grande partie ces résultats.
En 1994, la valeur marchande des placements avait une moins-value
de 75 millions alors qu'elle avait une plus-value de 69,7 millions
à la fin de 1995.
La stratégie de placement adoptée par les gestionnaires
du fonds a été payante. Essentiellement, on a diminué
les contributions dans les obligations pour se tourner vers les
actions.
Les calculs réalisés pour les trois premiers trimestres
de 1996 laissent deviner que le rendement de cette année
pourrait être du même ordre que celui de 1995.
Sur 10 ans, le rendement réel est de 6,9 % sur une base
annuelle. Le calcul de solvabilité du fonds est de 129
%, ce qui veut dire que tous les membres recevraient leur juste
part si les livres étaient fermés aujourd'hui.
Toujours en 1995, l'excédent actuariel atteignait 22,5
millions. Le Comité a pris 77 millions de ce surplus pour
constituer une réserve visant à couvrir, le cas
échéant, les insuffisances de cotisations futures
de la part des deux partenaires du régime.
Parmi la dizaine de questions posées à la fin de
l'assemblée, une seule a porté sur l'intérêt
manifesté par le gouvernement Bouchard de puiser dans les
surplus actuariels du régime des fonctionnaires. On voulait
savoir si le Régime de retraite de l'U de M en serait affecté.
Jacques Lucier a répondu que le gouvernement est en mesure
de légiférer pour puiser dans les régimes
de retraite des secteurs public et parapublic, incluant ceux des
hôpitaux et des universités. Mais jusqu'à
maintenant, seule la caisse des employés de l'État,
donc des ministères, est en cause.
«Parler de notre régime dans ce contexte serait de
la pure spéculation», a conclu le président.
À la fin de 1995, le régime comptait 8205 membres,
dont 6208 actifs. Durant cette période, on a versé
quelque 20 millions de rentes aux retraités.
André Duchesne