Les Placoteuses,
cette paire d'immenses paraboles acoustiques exposées pendant
les festivités du 75e anniversaire du Département
de physique en novembre dernier, doivent dénicher un nouveau
gîte au risque de finir dans un site... d'enfouissement.
«Elles sont belles et encore très fonctionnelles.
Beaucoup de temps a été mis à leur conception
et il serait malheureux qu'elles ne soient pas réemployées
ailleurs», a indiqué à Forum l'adjoint administratif
du Département, Louis Lemay.
Le problème, c'est leur taille: deux structures identiques
de 5,50 mètres de haut, installées sur une base
de 6,4 mètres carrés. On accède à
la coupole par un escalier en colimaçon.
Placés à une vingtaine de mètres l'un de
l'autre, ces appareils permettent à deux personnes juchées
sur chacune des plateformes des coupoles de faire la conversation
normalement, sans élever la voix, grâce aux paraboles
qui transportent et transforment les ondes planes en ondes sphériques.
Les utilisateurs n'ont qu'à se placer au foyer où
se fait la conversion.
Conçues par Marc Caron, un étudiant en design de
l'UQAM, et Serge Sioufi, étudiant en physique à
l'U de M, les Placoteuses avaient été installées
dans le Hall d'honneur du Pavillon principal durant une semaine,
au moment des festivités. «C'était le point
central de notre exposition, dit Louis Lemay. Nous voulions faire
quelque chose de spectaculaire à cette occasion.»
Depuis, elles ont été démontées et
entreposées, d'abord au Laboratoire de physique nucléaire,
puis à la chaufferie. Mais elles ne pourront y rester éternellement.
Si personne ne souhaite les acquérir, il faudra en disposer,
quitte à les envoyer au rebut.
Des démarches ont été entreprises auprès
de plusieurs établissements pour leur trouver un nouveau
gîte et, éventuellement, les utiliser.
«Jusqu'à maintenant, c'est le Musée de la
science et de la technologie d'Ottawa qui a manifesté le
plus d'intérêt, mais nous n'avons pas encore reçu
de réponse définitive», poursuit M. Lemay.
Si le Musée en fait l'acquisition, il les installera à
l'extérieur. Or, les Placoteuses ont d'abord été
construites en fonction d'un aménagement intérieur.
Les laisser au grand air nécessitera des travaux de galvanisation.
Leur construction a coûté environ 9000 $, somme que
le Département souhaiterait récupérer en
partie du moins. Mais, au bénéfice de la science
et de la diffusion des connaissances, «c'est négociable»,
avance l'adjoint administratif.
Ceux qui seraient intéressés à faire l'acquisition
de ces superbes et uniques pièces doivent communiquer avec
le Département au 343-6669 ou au 343-6670 ou encore par
courrier électronique à physique@ere.umontreal.ca.
N'oubliez pas qu'il faut beaucoup d'espace.
André Duchesne