Les nouveaux sont arrivés!

Les SAE procèdent à une initiation aux services
qui leur sont offerts.

Branle-bas de combat sur le campus. L'Université de Montréal bouillonne, se réveille, s'agite. Pas surprenant, l'étudiant nouveau est arrivé! Et le millésime automne 1996 sera excellent, comme tous les autres, d'ailleurs!

Bon. Restons humbles et passons aux chiffres.

Huit mille quatre cent huit «p'tits nouveaux» inscrits dans les programmes de premier cycle de l'Université, environ 750 aux HEC, environ 600 à Polytechnique et 2606 à la Faculté de l'éducation permanente, c'est de l'étudiant à bichonner, pardon, à initier, ça, madame!

Le contenu des rituels initiatiques des départements ne semblait pas trop dramatique ni trop scabreux, si l'on se réfère aux activités de bienvenue organisées ces dernières années. Après tout, l'objectif premier est de mieux se connaître entre anciens et nouveaux.

La Faculté de médecine a cependant annulé son initiation après avoir pris connaissance du contenu jugé trop grivois des chansons que devaient apprendre les futurs étudiants.

À la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université (FAECUM), les activités de la rentrée s'amorcent demain, dans le plus pur respect de ce que l'on appelle «une longue tradition de divertissement», comme le titre un article du bulletin Continuum consacré au programme d'activités sociales des prochains jours.

«Bouffe, rafraîchissements, spectacles et activités. Nous avons concentré nos activités à la Place La Laurentienne. C'est une nouveauté. En fait, on étire notre épluchette de blé d'Inde (événement annuel se tenant à cet endroit) sur 10 jours», remarque Louis-Mathieu Loiselle, attaché du Bureau de la Fédération.

À propos de Continuum, il ne s'agit pas du retour du premier journal de la Fédération, fondé en 1977 et aujourd'hui disparu, mais d'un bulletin d'information que la FAECUM publiera durant l'année à intervalles irréguliers, toutes les deux semaines espère-t-on.

Les SAE partent le bal

Pour une deuxième année, les Services aux étudiants ont pris les devants en initiant les nouveaux... aux services disponibles.

Durant l'été, tous les nouveaux inscrits ont reçu un dépliant les invitant à prendre «un avant-goût de la vie sur le campus» les 19 et 20 août au CEPSUM. Les visiteurs pouvaient quérir de l'information aux 30 stands qui représentaient autant de services leur étant accessibles l'année durant. De plus, ils avaient accès gratuitement aux installations du CEPSUM, question de se rappeler qu'un esprit sain fonctionne à plein régime dans un corps sain.

En tout, 3122 étudiants de tous les départements et écoles ont répondu à l'appel. C'est environ 600 de plus que l'an dernier.

«Les SAE ont toujours tenu des stands à la rentrée, mais c'était en septembre et ce n'était pas aussi efficace. Avec cette formule, nous joignons directement tous les nouveaux. Lorsque ces derniers viennent faire leur choix de cours, ils sont invités à nous visiter et ne sont pas encore pris par leur horaire régulier», mentionne Lucie Asselin, des Services aux étudiants.

Quelles démarches entreprendre pour l'obtention de prêts et bourses? En quoi l'ombudsman de l'Université peut être utile à un étudiant? À qui s'adresser lorsqu'on vit une situation difficile? Les dizaines de collaborateurs ont répondu à mille et une questions.

Le sujet le plus terre à terre s'avérait du plus grand intérêt pour quantité de nouveaux venus. Au stand des services auxiliaires, on distribuait une carte permettant de se repérer.

«Nous indiquons où sont les magasins, les librairies mais aussi les comptoirs de polycopie et... les guichets automatiques», observe Alain Elliot, directeur du Service de polycopie.

Signe des temps, au stand des bibliothèques, plusieurs visiteurs se sont informés des possibilités de recherche sur Internet, dit Monique Bond, de la Bibliothèque de la santé. «Plusieurs découvrent qu'il y a plus d'une bibliothèque sur le campus», ajoute-t-elle.

Valeri Agueev, étudiant en sciences biologiques, s'est dit satisfait de l'initiative. «J'étais musicien dans mon pays natal (la Russie) et je me demandais si je pourrais faire partie d'une quelconque formation ici. J'ai trouvé les renseignements qu'il me fallait au stand du Service d'animation culturelle», a-t-il indiqué.

André Duchesne